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  • Photo du rédacteurLaurent Adamowicz

Ma dépression, mon gouffre

J’essaie de lutter mais franchement c’est trop dur, j’essaie de me dire qu’il ne faut pas que je crise, j’essaie de me persuader que la vie ce n’est pas ça, ce n’est pas s’ennuyer, criser, pleurer, boire, me mutiler... J’essaie de me dire que oui je peux le faire, qu’aujourd’hui sera une journée sans peine. J’essaie de me dire tout ça, mais je n’y arrive pas.

Pour moi la vie ce n’est qu’un néant, un grand trou noir qu’il faut que j’arrive à combler, pour moi la vie c’est quelque chose de trop lourd, de trop dur à porter. Pour moi la vie ressemble plus à un fardeau qu’à un cadeau.

Pourtant la vie ce n’est pas ça...

Je le vois dans leurs yeux, je vois dans leurs yeux que la vie c’est quelque chose de merveilleux, que la vie ne ressemble pas à une montagne russe bloquer au niveau d’un looping...

Mais je ne vois rien. J’ai l’impression de ne plus m’en sortir, vous savez, cette impression qui dure depuis si longtemps déjà, cette impression d’être au fond du gouffre mais de creuser encore chaque jour un peu plus. De creuser, creuser, creuser en espérant trouver une source de lumière quelque part, une petite ombre même, un signe de vie à mes côtés, un peu d’amour, de chaleur, mais je ne trouve rien.

Juste du vide, c’est toujours plus vide, toujours plus. Pourtant qu’est-ce que j’ai à combler ? Pourquoi depuis mon plus jeune âge je cherche l’affection des autres ? Pourquoi j’ai toujours cherché l’attention des autres, des adultes ? Pourquoi ce lien que je tisse avec ses personnes restent plus fort que les liens familiaux ? Pourquoi j’ai tant besoin de ça ? Je me demande... Puis ces crises qui me font si mal, ces crises qui me détruisent un peu plus. J’ai de plus en plus l’impression que j’en fais pour me détruire. Je me dis souvent, J'le fais ou pas ? Si je n’en fais pas, je ne me serais pas assez détruit. Si j’en fais, j’aurais une raison de me sentir mal. Alors je le fais, et j’ai mal oui, mais au fond c’est mon but. je gobe des médocs qui m’assomme, puis si j’ai encore la force, je me coupe, puis quand je peux bah je bois, je bois. Et je me sens au plus mal, parce que je la déçois, j’ai toujours cette impression de la décevoir, ça va tellement loin parfois que j’ose même plus la regarder dans les yeux quand elle me parle...

Je baisse la tête, je baisse les yeux, j’ai tellement honte. Tellement honte. Je ne suis pas à la hauteur, je lui ai tant déjà dit, je ne devrais même plus faire partie de cette terre, ni de sa vie tellement je la pourris...,

je suis vraiment nocif oui,

Mon cœur est noir, mon âme est tellement noire qu’elle en devient presque visible. J’aimerais vraiment mourir pour trouver la paix, mais au fond je me demande si je mérite de mourir, si je mérite de trouver la paix. Non je mérite de souffrir.

Pourtant je veux partir, je veux en finir, ne plus autant avoir mal, mais j’ai peur. Pas de la mort elle-même, celle-ci m’attire plus qu’autre chose, j’aurais envie de me plonger dans ses bras chaud, ses bras doux, qu’elle m’enlace et m’emmène avec elle, non j’ai peur de l’après ou même de l’avant.

J’ai peur de me rater encore tout simplement, de devoir vivre encore, qu’on veuille m’aider, qu’on veuille comprendre, et qu’elle m’en veuille.

Je sais qu’elle m’en voudra, elle me haïra d’avoir fait ça. Elle me haïr à d'avoir à nouveau tenté, de ne pas avoir réfléchi aux conséquences,

si je tente, je tente en silence.

Je tente doucement, en sachant éperdument qu’elle ne sera pas au courant puisque personne ne sera au courant. Puisque l’effet de ces médicaments ne sera que dormir. Alors je ne dis rien, je me tais, toujours autant. Je me la ferme, et j’écris. J’écris avec le but de lui donner mes lettres, mais ce n'est pas un appel à l'aide, je ne veux aucune aide.

J’aurais encore plus honte après, tellement honte. Je ne peu pas imaginer, je ne peu pas accepter, qu'on me laisse tout simplement, c'est tout ce que je mérite.

J’aimerais m’enterrer sous terre, me faire cramé, creuser un trou et ne plus en sortir. C’est comme ça. J’ai honte, tellement honte, mais il faut que j’ai une raison d’avoir honte. Je m’en vais me détruire, encore un peu plus...

Désolé

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